
Le rapport Les Haïtiennes en déplacement à travers l’Amérique latine présente les résultats d'une étude fondée sur des méthodes mixtes ; elle a été entreprise par l'Institut Interuniversitaire de Recherche et de Développement (INURED), basé en Haïti. Le travail empirique sur le terrain, l'analyse documentaire et la discussion politique du rapport apportent une compréhension et une analyse approfondies de l'histoire, de la situation, des schémas et des contextes de la migration haïtienne à destination des pays d'Amérique latine en mettant l’accent sur le Brésil et le Chili. Les principales questions traitées dans l'étude sont la prise de décision chez les personnes en déplacement, la dynamique de genre et le rôle des intermédiaires. Nous avons adopté une approche globale fondée sur des méthodes mixtes, puisant dans diverses sources de données sur la composition des réseaux, les coûts de la migration, les itinéraires et les modes de déplacement à l'intérieur des pays et d’un pays à l’autre. Notre approche obéit à un axiome central : placer l’expérience des personnes en déplacement au cœur de notre analyse. Et placer les expériences migratoires multidimensionnelles, les voix et les préoccupations des Haïtiennes au centre de la production de connaissances sur la migration et les vulnérabilités exige une approche fondée sur des méthodologies transdisciplinaires. Pour une compréhension plus fine des personnes en déplacement et de leurs communautés, l'ethnographie et d'autres méthodes qualitatives sont donc combinées à la modélisation quantitative, à l'analyse de réseaux et à la production artistique.
Aux fins d’une étude mixte et pluridisciplinaire aussi complexe, nous avons adopté les perspectives propres aux sciences sociales et procédé à des recoupements (ou une triangulation) à trois niveaux : méthodologie, collectes de données et analyses. Nous avons également enrichi notre analyse en exploitant les données d'enquête sur les immigrées haïtiennes vivant au Brésil, lesquelles ont été collectées par l'équipe du MIDEQ à Rio de Janeiro, l'Instituto Maria e João Aleixo (IMJA).
Le rapport est également disponible en anglais.